« La mission d’information du Sénat sur «l’organisation, la place et le financement de l’islam en France et de ses lieux de culte» annoncée dès décembre et lancée le 13 janvier dernier, suscite des controverses avant même d’avoir démarré.
C’est une initiative lancée par la droite et qui doit aboutir à un rapport rendu en juin prochain. Mais avant même d’avoir lancé sa première audition, ce mercredi 27 janvier, la mission sénatoriale autour de la question de l’islam en France suscite de nombreuses controverses.
Déjà, elle devait être lancée à la suite de la commission sur l’organisation et les moyens de la lutte contre les réseaux djihadistes en France et en Europe terminée en avril 2015 mais a été reportée par peur des amalgames. «Une connerie» selon Nathalie Goulet, sénatrice UDI, qui déplore que les élus, communiste et vert se soient, d’emblée, retirés de la mission.
«Ce n’est pas le moment»
[…] La sénatrice écologiste Esther Benbassa, après avoir été désignée par son groupe pour participer à cette mission, s’est elle aussi, retirée. «Il est hors de question que je m’asseye aux côtés de David Racheline (sénateur FN du Var, ndlr) pour parler de financement de l’islam, lance la sénatrice, trouvant que l’intitulé de la mission porte à confusion. Les mots «organisation», «financement» et «place de l’islam» n’apportent, à mon sens, pas la sérénité nécessaire pour aborder ces sujets, surtout en présence du Front national qui ne rêve que de renvoyer les musulmans « chez eux » !».
«Un rapport peut mener à légiférer, il faut faire cela avec doigté et humilité, explique la sénatrice qui est aussi universitaire, spécialiste de l’histoire du peuple juif et des minorités. Il y a des moments pour discuter de ces choses, car elles peuvent attiser la stigmatisation. Aujourd’hui, ce n’est pas le moment», tranche Esther Benbassa. […]
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