Voici mon intervention au débat au Sénat dans le cadre de la Mission commune d’information sur la pédophilie. Face à ce fléau et aux traumatismes durables dont souffrent les enfants, les réponses du gouvernement sont, hélas, insuffisantes.
Monsieur le président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,
265 000. Il s’agit là du nombre de personnes s’estimant victimes d’abus sexuels en France en 2017. Plus que des faits divers, c’est un véritable phénomène de masse que révèle ce chiffre.
Dès l’enfance, ce sont des vies qui sont brisées.
Dès lors, quelle est la réponse du Gouvernement à cette pandémie ? Quelle est la réponse que l’exécutif souhaite donner à ces enfants souffrant de traumatismes durables ?
C’est afin de répondre à ces attentes que le Sénat s’est saisi de cette thématique, par le biais de cette mission d’information.
Par nos travaux, nous avons notamment constaté l’absence de moyens mis en place, afin d’aider les victimes à surmonter leur psycho-traumatisme.
Manque de formation pour les praticiens médicaux, manque d’infrastructures spécialisées aux besoins psychiatriques et infantiles, prise en charge des frais médicaux incomplète… Le chemin est encore long pour que nous donnions aux victimes le suivi qu’elles méritent.
Mes questions sont donc les suivantes :
- Dans un contexte où la psychiatrie des mineurs est sinistrée, quels moyens seront mis en place afin de mettre fin à ces déserts médicaux ?
- Ensuite, prévoyez-vous la prise en charge intégrale des frais médicaux d’accompagnement psychologique ?