« Interrogé par la sénatrice EELV Esthe Benbassa sur la possibilité d’organiser un référendum sur le droit de vote des étrangers, le ministre de l’Intérieur a jugé qu’il pourrait accroître les divisions des Français sur le sujet.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a tempéré jeudi les appels à un référendum sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, estimant qu’il ne fallait pas « diviser davantage » les Français.
« Ce sujet est l’objet d’un clivage fort avec l’opposition, la droite, qui refusent cette avancée. La résistance vient de cette partie-là, pas du gouvernement, ni de la majorité », a déclaré Manuel Valls au Sénat, lors d’une séance de questions au gouvernement.
« Sur ce sujet comme sur d’autres, le président de la République, comme le gouvernement, souhaite rassembler, apaiser », a-t-il toutefois ajouté, en estimant qu' »au-delà des convictions, l’essentiel est d’aboutir ».
« Faisons attention, les uns et les autres, sur ces questions-là, surtout si elles ne peuvent pas aboutir, à ne pas diviser davantage », a-t-il encore dit, en réponse à la sénatrice écologiste Esther Benbassa qui l’interrogeait sur « la possibilité d’un référendum ».
Donner le droit de vote aux étrangers, promesse de campagne de François Hollande, impose une réforme constitutionnelle qui peut passer par un vote à la majorité des 3/5es au Parlement ou par un référendum.
Il manque une trentaine de voix pour la première option et la seconde a pour l’instant été exclue par le chef de l’Etat.
La majorité des Français (56%) est opposée à l’octroi du droit de vote aux étrangers non européens pour les élections locales, contre 44% qui y sont favorables, selon un sondage Ifop publié début février. »
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