Ils sont pour les statistiques ethniques, mais condamnent la démarche de Robert Ménard (France TV info, 7 mai 2015)

« Cela doit être fait sur la base du volontariat »

C’est la sénatrice écologiste Esther Benbassa, favorable aux statistiques ethniques, qui a, la première, alerté les médias : selon elle, ce qu’a fait Robert Ménard n’est justement pas de la statistique ethnique. A L’Express, elle explique que « les statistiques ethniques se pratiquent sur la base du volontariat, et de façon parfaitement anonyme. Les participants à ces enquêtes peuvent déclarer s’ils se sentent catholiques, juifs ou musulmans. Ensuite, ces données sont étudiées par des chercheurs qualifiés, utilisant des outils d’analyse fiables. » Ce qui ne correspond en rien à la démarche de Robert Ménard, qui n’a demandé l’accord ni des enfants, ni des parents avant d’en déduire leur confession.

« Les statistiques ethniques, lorsqu’elles sont menées dans des pays démocratiques, reposent sur le consentement des individus », acquiesce Jean-Luc Richard, maître de conférence en démographie et en sociologie à l’université Rennes-I. Pourtant lui-même opposé aux statistiques ethniques, il est pour une fois en accord avec Esther Benbassa. « Ce qu’a fait Robert Ménard, c’est un fichage autoritaire. Même s’il avait demandé l’autorisation de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), il ne l’aurait pas eue », estime-t-il.

 

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