Groupe écologiste du Sénat : fin du psychodrame avec une coprésidence Bouchoux/Placé (Public Sénat, 5 novembre 2015)

« Après plus de deux mois de tensions et un ultimatum, le groupe écologiste n’explose pas. Les dix sénateurs ont trouvé un consensus sur une coprésidence Jean-Vincent Placé/Corinne Bouchoux, alternée tous les six mois. Le temps des régionales, le premier a dû laisser la place.

Comme dans tous les bonnes séries, le groupe écologiste du Sénat sait ménager le suspense jusqu’au bout. A croire qu’une batterie de scénaristes hollywoodiens a planché des semaines pour multiplier les rebondissements. Après deux mois de tensions et de doutes, où le groupe écologistes du Sénat a failli exploser, les dix sénateurs ont finalement trouvé un accord ce jeudi, après 2 heures de réunion.

« Casque bleu »

Un énième conclave marqué par les conciliabules. Au bout d’une heure, Esther Benbassa, Ronan Dantec, Jean Desessard et André Gattolin, les quatre sénateurs qui contestaient la présidence à Jean-Vincent Placé, sortent de la salle pour faire le point à l’écart. Trois autres les rejoignent après, avant que tout le monde rentrent à nouveau. Isabelle Debré, vice-présidente Les Républicains du Sénat passe dans le couloir au même moment et s’en amuse : « Vous voulez que je vienne faire le casque bleu ? »

Pas la peine. Chez les écologistes, les affaires se règlent en famille, même recomposée. Après quatre réunions de groupe et quelques cris, la fumée blanche est enfin sortie. Jean-Vincent Placé a accepté de partager la présidence avec Corinne Bouchoux, toujours membre d’Europe Ecologie-Les Verts. La présidence sera tournante. Esther Benbassa, qui avait été la première à allumer la mèche en septembre, refusaient avec ses trois collègues que le sénateur de l’Essonne occupe le poste après avoir quitté EELV pour créer Ecologistes !, un nouveau parti plus pro Hollande qu’EELV, devenu très critique envers l’exécutif. Les quatre étaient à deux doigts de faire un malheur il y a quinze jours. Ils avaient fixé un ultimatum : si Jean-Vincent Placé ne lâchaient pas la présidence avant le 4 novembre, ils quitteraient le groupe, quitte à le faire disparaitre. Ils n’auront pas à mettre leur menace à exécution. […] »

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