C’est une initiative qui réjouit les associations de personnes transgenres. Le Conseil de Paris a souhaité mercredi dernier, dans un vœu voté à main levée, instaurer une carte de résidents à Paris… sans y imposer de genre masculin ou féminin. Les modalités de ce document ne sont pas encore décidées mais si l’on en croit l’exposé des motifs, la « carte du citoyen de Paris » permettra “le libre choix du genre sans avoir à fournir de justificatif”.

Depuis 1992, les personnes trans peuvent changer d’état civil, mais ce changement est soumis à des conditions très contraignantes : elles doivent en effet prouver qu’elles ont suivi une « hormonothérapie » et changé de sexe « de manière irréversible », ce qui leur impose de fait une stérilisation. Elles doivent par ailleurs fournir au tribunal une expertise psychologique attestant leur « transsexualisme », alors que la France a pourtant sorti le transsexualisme de la liste des maladies mentales en 2010.

Le modèle argentin

« Les juges posent tout un tas de questions, qui révèlent plus leurs stéréotypes qu’elles n’aident à déterminer le genre de la personne : on va ainsi demander à quelqu’un s’il a joué à la poupée étant petit… », critique Clémence Zamora Cruz, l’une des porte-parole de l’Inter-LGBT. « Ce sont des paramètres subjectifs qui infantilisent les personnes trans, qui ne sont pas considérées comme capables de se déterminer elles-mêmes ».

« Des papiers si je veux, quand je veux » : en France, les revendications sur un changement d’état civil déjudiciarisé, démédicalisé et simplifié existent depuis une vingtaine d’années au moins. Tous les ans, depuis 18 ans, une marche nommée « Existrans » porte cette demande, devenue ‘centrale’ dans les revendications des associations. Si ce n’est la première d’entre elles depuis environ cinq ans, selon Clémence Zamora Cruz. Une proposition de loi a été déposée en ce sens en mai dernier par la sénatrice Esther Benbassa, et attend une fenêtre de tir pour être examinée au Parlement.[…] »

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