Gaza : « La France condamne évidemment et sans aucune ambiguïté ces violences » déclare Philippe (Public Sénat, 15 mai 2018)

Gaza : « La France condamne évidemment et sans aucune ambiguïté ces violences » déclare Philippe

Lors des questions au gouvernement au Sénat, le Premier ministre Edouard Philippe a condamné fermement les violences à Gaza et a rappelé le positionnement de la France dans le conflit israélo-palestinien.

Par Public Sénat
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À une question du président du groupe Union centriste, Hervé Marseille, lui demandant quelles étaient les initiatives que la France pouvait engager pour que la paix soit trouvée entre les Israéliens et les Palestiniens, le Premier ministre, Edouard Philippe a été catégorique. Après avoir rappelé que « la journée d’hier, à Gaza, a été la plus meurtrière depuis 2014 » il a déclaré : « La France condamne évidemment et sans aucune ambiguïté ces violences. Car si nous sommes, sans aucune ambiguïté attachés à la sécurité d’Israël, nous ne pouvons pas accepter un tel niveau de violence face au droit fondamental des Palestiniens à manifester pacifiquement. La politique de la France est connue (…) et à pour objectif deux États, Israël et la Palestine, vivant dans la paix et la sécurité au sein de frontières reconnues, avec Jérusalem, pour capitale des deux États. C’est ce que dit le droit, c’est la ligne défendue par la France. »

Le Premier ministre a ajouté : « Le Président de la République a engagé et souhaite  (…) discuter avec l’ensemble des parties, pour essayer de faire prévaloir la ligne que je viens de rappeler (…) Le Conseil européen qui s’ouvre ce soir à Sofia, permettra de réitérer cet attachement, pas seulement de la France, mais de l’ensemble des pays de l’Union européenne, à cette ligne. »

Pour conclure, il a souhaité rappeler l’origine de ces violences à Gaza : « Ce qui a déclenché ces évènements, c’est la décision unilatérale prise par les États-Unis de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem (…) Nous sommes en total désaccord avec cette décision. En désaccord sur le fond, en désaccord sur la méthode et en désaccord sur l’opportunité (…) « Dans cette région, comme dans les autres, mais peut-être encore plus celle-ci  (…), c’est le respect du droit, c’est la recherche du multilatéralisme, c’est le souci de respecter une politique ferme, prévisible, par l’ensemble des partis, qui doit nous permettre d’avancer. »

 

Au micro de « Sénat 360 », Esther Benbassa, sénatrice écologiste de Paris, a également réagi après la journée sanglante à Gaza, suite au déménagement de l’ambassade américaine, à Jérusalem.

« C’était attendu qu’il y ait ces évènements parce que le transfert de l’ambassade des États-Unis signifie que les Palestiniens ne seront jamais maîtres de la partie qui les concerne, à savoir Jérusalem Est.  C’est la fin du projet d’un état palestinien » explique-t-elle. « J’ai toujours été pour deux états, l’État palestinien à côté de l’État d’Israël, avec une capitale, Jérusalem, unique pour les deux » ajoute-elle.

Et de conclure : « L’Europe devrait se mobiliser pour trouver une solution (…) Elle s’est tue et se tait et continue à se taire et aujourd’hui, il faut passer à l’action. »