Le centre de déradicalisation de Pontourny est vide.
La prise en charge de la déradicalisation des jihadistes en France est un « échec » et les autorités doivent changer de « concept », selon un bilan d’étape d’une mission d’information sénatoriale rendu public ce mercredi. La mission d’information « désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en Europe », a dressé un bilan global peu flatteur de la politique de déradicalisation, alors que la France a été frappée par une vague d’attentats jihadistes sans précédent en 2015 et 2016 (238 morts). […]
« Changer de concept »
Critique envers la politique de regroupement des détenus radicalisés, la sénatrice écologiste Esther Benbassa, co-rapporteur de la mission, a critiqué la « hâte » avec laquelle les programmes de déradicalisation ont été conçus.
Elle a déploré notamment un « business de la déradicalisation »: « malgré leur bonne volonté, plusieurs associations, recherchant des financements publics en période de pénurie budgétaire, se sont tournées sans réelle expérience vers le secteur de la déradicalisation. »
La sénatrice a appelé les pouvoirs publics à « changer de concept » sur cette problématique dont elle ne nie pas la complexité. « N’importe quel gouvernement aurait fait la même erreur, par manque d’expérience et de temps », a-t-elle souligné, appelant à « envisager le désembrigadement sous l’angle de la socialisation, de la réinsertion et du suivi individualisé ». Le rapport définitif de la mission d’information doit être rendu en juillet.
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