« Un rapport du Sénat met en cause la politique de déradicalisation décidée par le gouvernement à l’égard des jeunes djihadistes et critique sévèrement le centre de Pontourny dont l’efficacité « est clairement posée ».
Les sénatrices Esther Benbassa (écologiste) et Catherine Troendlé (LR) ont présenté mercredi leur rapport d’étape de la mission d’information sur le « désendoctrinement, le désembrigadement et la réinsertion des djihadistes ». Ce pré-rapport -le rapport définitif sera publié en juillet- juge très sévèrement la prise en charge de la déradicalisation des djihadistes et vise tout particulièrement le centre pour les personnes en voie de radicalisation de Pontourny, sur la commune de Beaumont-en-Veron (Indre-et-Loire).
« Six mois après son ouverture, ce centre de déradicalisation n’a pas engrangé des résultats concluants », écrivent les deux sénatrices, qui rappellent que cet établissement de 25 places n’a recueilli que 9 djihadistes et qu’il est actuellement vide.
« La question de l’efficacité du modèle d’un ‘centre de déradicalisation’ est clairement posée », ajoutent-elles. Le rapport rappelle également que le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a pris acte le 10 février de cet échec et a accepté la mise en place d’un moratoire.
Les deux sénatrices critiquent également la politique de regroupement des jeunes radicalisés au sein des établissements pénitentiaires et soulèvent les problèmes au sein des unités de prévention de la radicalisation (UPRA). Esther Benbassa dénonce la « précipitation » dans la mise en place des programmes de déradicalisation tandis que sa collègue Catherine Troendlé s’interroge sur « le manque d’évaluation des dispositifs » mis en place dans la prise en charge de la déradicalisation.
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