Fin des ABCD de l’égalité: partisans et adversaires critiquent le gouvernement (Huffington Post, 30 juin 2014)

par Geoffroy Clavel

EDUCATION – Si le gouvernement espérait calmer les adversaires de la théorie du genre, celui-ci pourrait rapidement déchanter. Les ministres de l’Education et des Droits des femmes, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, ont dévoilé ce lundi 30 juin dans Le Parisien leur « Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école » censé succéder au programme expérimental des ABCD de l’égalité.

Un compromis censé apaiser les tensions alimentées par la Manif pour tous et des groupuscules proches de l’extrême droite tout en réaffirmant l’ambition de réduire les différences de traitement entre filles et garçons. Problème: loin de mettre un terme à la controverse, le remplacement des ABCD de l’égalité est critiqué par ses partisans comme par ses adversaires, qui accusent l’exécutif de poursuivre la même politique sous une autre appellation. 
Une « victoire » pour Farida Belghoul, proche de Dieudonné.
Initialement, les ABCD de l’égalité, menés dans 600 classes volontaires depuis la Toussaint, devaient être généralisés à la rentrée 2014 après évaluation. Finalement, le plan promu par le gouvernement généralisera ses objectifs dès la rentrée prochaine tout en changeant sa terminologie. Il prévoit notamment une formation continue pour sensibiliser les enseignants ainsi que la mise en ligne d’une « mallette pédagogique » proposant des outils pédagogiques pour lutter contre les stéréotypes. Et pour éviter les malentendus, « les établissements scolaires devront inscrire cette question de l’égalité dans leur projet éducatif, ce qui permettra de la faire partager aux parents et en conseil d’école ou d’établissement », a expliqué Najat Vallaud-Belkacem. Si certains députés PS ont salué une solution équilibrée, ce tour de passe-passe sémantique agace nombre de partisans des ABCD de l’égalité. « La reculade est de dire que ce ne sera pas un module spécifique sur un temps à part », a estimé Paul Raoult, président de la FCPE, première fédération de parents d’élèves. Il redoute que l’enseignement ne soit pas plus mis en oeuvre que l’instruction civique au collège.La sénatrice écologiste Esther Benbassa, très favorable au dispositif initial, a elle aussi marqué son incompréhension à l’égard de la stratégie du gouvernement.

 On supprime les #ABCDdel‘égalité mais on forme les enseignants a l’#egalitehommesfemmes. A celui qui comprendra, on offre un #ABCD

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