Européennes : les adversaires de LREM sans pitié avec sa liste

Chez les écologistes comme les Insoumis, à droite comme au Rassemblement national, le casting annoncé par le parti présidentiel n’a pas été épargné par les critiques.

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Pascal Canfin et Nathalie Loiseau lors de l’officialisation de la liste LREM pour les Européennes de 2019.

POLITIQUE – C’est désormais officiel. Ce mardi 26 mars, La République en Marche a officialisé les trente premiers noms de sa liste pour les élections européennes de la fin mai, un panaché pour le moins éclectique. Et aux deux premières positions, on retrouve comme attendu la future ex-ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau et le désormais ex-directeur général du WWF France, Pascal Canfin.

Deux noms qui n’ont pas manqué, sitôt annoncés par le parti présidentiel, de déchaîner une vague de critiques de la part de l’opposition. De toutes parts, chacun avait effectivement quelque chose à dire et à reprocher aux candidats choisis par LREM pour incarner sa campagne au cours des semaines qui s’annoncent.

Du côté de la gauche d’abord, une tentative de récupération de l’écologie politique a ainsi été dénoncée. La sénatrice EELV Esther Benbassa a par exemple regretté un éclatement du combat vert en face de LREM qui devrait finir par bénéficier au parti majoritaire, et ce au détriment de la cause de la planète. Même son de cloche chez Isabelle Attard, députée EELV jusqu’en 2017. Et du point de vue de Jean-Luc Mélenchon, le manque de « convictions » quant au combat écolo est encore plus flagrant quand on descend un peu plus dans la liste.

https://twitter.com/TeamIsaAttard/status/1110226282695016448?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1110226282695016448&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2F2019%2F03%2F26%2Feuropeennes-les-adversaire-de-lrem-sans-pitie-avec-sa-liste_a_23700856%2F

Ces « contradictions », elles ont aussi été pointées du doigt à l’autre bout de l’échiquier politique, du côté des Républicains. Dans une série de visuels diffusés sur Twitter, le parti de droite a effectivement fustigé la ligne représentée par certains des membres de la liste LREM. Et en particulier de Jérémy Decerle, le patron des Jeunes agriculteurs.

« Le chef de l’État n’écoute ni les corps intermédiaires, ni les parlementaires », disait ainsi le trentenaire au mois de juillet dernier. Un contre-sens avec le fait de prendre place sur une liste européenne huit mois plus tard semblent dire les Républicains.

Et de la même manière, la droite dans son ensemble et l’extrême droite se sont vivement attaquées aux valeurs multiculturelles et pro-européennes de la liste du parti présidentiel. Chez les têtes d’affiche LR comme du côté de David Rachline, le maire Rassemblement national de Fréjus, les mêmes accusations et reproches sont régulièrement revenus.

Les prises de position de Nathalie Loiseau en faveur d’une « GPA éthique » ou pour une remise en question de la société française quant au port du voile par exemple, ou les propos de Pascal Canfin appelant Manuel Valls à la mesure au sujet du regroupement familial ont ainsi été largement utilisés pour s’attaquer aux deux tête d’affiche de la liste LREM. Et la campagne ne fait que débuter…

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