« La prolongation de l’état d’urgence jusqu’à la fin du mois de juillet a été votée jeudi par l’Assemblée nationale. En tout, le Sénat et l’Assemblée nationale ont eu à se prononcer à trois reprises depuis les attentats de novembre dernier.
Soixante-huit votants seulement: c’est le nombre de députés qui se sont déplacés pour se prononcer sur la prolongation de l’état d’urgence, jeudi. Le texte a été adopté sans difficulté, avec 46 voix pour, 20 contre et deux abstentions. «A l’heure actuelle, la menace terroriste demeure à un niveau élevé et la France représente une cible», avait auparavant justifié le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le texte adopté jeudi permet de conserver les mesures exceptionnelles déjà en place, alors que les deux mois à venir s’annoncent chargés en événements sportifs avec l’Euro de football et le Tour de France. En revanche, les perquisitions administratives ne seront plus autorisées, car elles «ne présentent plus le même intérêt opérationnel» selon Bernard Cazeneuve. L’opposition, quant à elle, aurait préféré une prolongation de six mois et a dénoncé un «état d’urgence au rabais». […]
Depuis le premier vote de prolongation de l’Assemblée nationale, le 19 novembre, les rangs des opposants à l’état d’urgence ont grossi. Pour ce premier scrutin, moins d’une semaine après les attentats meurtriers commis à Paris, seuls six députés avaient voté contre. Au Sénat, une seule élue, Esther Benbassa, avait fait entendre ses doutes en s’abstenant. «Je pensais, comme Robert Badinter, comme Maître Henri Leclerc, comme la Ligue des droits de l’Homme, comme le Syndicat de la Magistrature, que l’Etat de droit n’est pas un Etat faible», nous expliquait-elle alors. […] »
Pour (re)lire l’article de Paris-Match dans son intégralité, cliquez ici !