Esther Benbassa tacle José Bové et défend la PMA (94.citoyens, 5 mai 2014)

Par C.Dubois

La sénatrice écologiste du Val de Marne Esther Benbassa a réagi vigoureusement au positionnement anti-PMA (Procréation médicalement assistée) de José Bové, député européen sortant, tête de liste EELV aux élections européennes dans le Sud Ouest et candidat à la présidence de la Commission européenne.

Invité ce jeudi 1er mai de la chaîne chrétienne KTO, le militant anti-OGM s’est prononcé contre toute manipulation du vivant, y compris la PMA, pour les couples homosexuels comme les couples hétérosexuels, s’inquiétant qu’il n’y ait plus de limite et d’une dérive possible vers l’eugénisme.  »José Bové confond  PMA et  OGM et s’oppose à toute PMA (y compris légale): un nouvel adhérent de  La Manif pour tous?« , s’est d’abord interrogée la sénatrice sur Twitter le 2 mai avant de revenir sur le sujet sur son blog du Huffington Post.

« Manipulation sur le vivant », ça ne veut évidemment rien dire. Sur la PMA, José Bové peut avoir des réserves et les exprimer. Mais cette « manipulation sur le vivant », c’en est un peu trop. Nous interdira-t-on aussi de prendre des antibiotiques pour laisser les bactéries se développer librement, ou même de prendre la pilule… ? Un militant EELV s’indignant des propos tenus par notre tête de liste remettait clairement les choses en place, écrivant : « La PMA n’est en rien une manipulation du vivant et les enfants qui naissent ne sont pas des bébés OGM. Il n’y a aucune modification génétique, juste la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. » José Bové est-il pour ou contre la FIV? Et finalement, si on le suit, la chasse et la cueillette ne valent-elles pas mieux que toute agriculture humaine ?« , s’indigne la parlementaire qui invite à tourner cette « page malheureuse » et ce « faux pas politique » en soutenant le proposition écologiste d’extension de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes ainsi qu’aux femmes seules le 7 mai prochain. Cette proposition sera soutenue par elle-même au Sénat et par Sergio Coronado à l’Assemblée nationale.

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