Par Lucie Blanchard avec Sud radio.
» Esther Benbassa, sénatrice Europe écologie-Les Verts était l’invité de Sud radio ce dimanche 17 novembre. Elle a réagi en exclusivité à la Une de Minute au micro de Louis Morin.
Louis Morin : La Une de minute a fait couler beaucoup d’encre cette semaine en comparant Christiane Taubira à un singe. Est-ce qu’il faut interdire minute ?
– Esther Benbassa : « Minute je connais leurs idées, je ne les approuve absolument pas. Mais je ne suis pas pour qu’on ferme l’hebdomadaire »
– Malek Boutih a déclaré cette semaine « Tous les élus sont victimes d’une manière ou d’une autre de racisme. Quand on s’engage en politique, il faut accepter de prendre des coups et passer outre »
– « [Malek Boutih], si on le traitait de sale arabe dans Minute, peut-être ne serait-il pas content. »
– Vous avez récemment fait parler de vous avec le terme de rafle pour évoquer l’expulsion de Leonarda. Aujourd’hui encore, alors qu’on sait qu’elle était peu scolarisée, que son père était violent, qu’il est connu des services de police, qu’il refusait de travailler en expliquant clairement qu’il préférait toucher les aides sociales, vous maintenez vos propos ?
– « J’ai utilisé le terme de rafle pour marquer les esprits; que Leonarda et ses parents soient des bras cassés, ça, je ne le savais pas ! […] Mais ce qu’on pratique aujourd’hui à l’endroit des roms, lorsqu’on les prend dans leur camp à l’improviste, qu’on les déplace, qu’on les expulse, ça relève un peu de cet esprit de rafle. »
– Après les récents événements, chez EELV on est toujours pour la régularisation de tous les sans-papiers ?
– « La régularisation de tous les sans-papiers, c’est une sorte de parole en l’air. Il faut qu’il y ait une politique d’immigration réfléchie pour qu’on n’arrive pas à des expulsions sauvages, ni à des humiliations de la population immigrée dans des centres de rétention. Il faut qu’il y ait une sorte de régulation de l’immigration. »
– Si François Hollande vous proposait d’entrer dans le gouvernement lors d’un prochain remaniement, vous accepteriez ?
– « Non, je ne rêve pas de ce genre de choses. Je suis une militante qui se bat pour les droits humains, pour les libertés individuelles. Je fais mon trou au sénat, je fais de mon mieux. Mais je ne serais pas capable d’être dans un gouvernement dont je n’approuve pas les idées. »
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