Mon intervention lors de la dernière plénière des Journées d’été des écologistes, le 22 août 2020 dans la soirée. Ci-dessous la vidéo. Plus bas le texte.
« Gagner… La prochaine étape de notre combat peut paraître modeste. Elle ne l’est pas. Le 27 septembre, le Sénat sera renouvelé par moitié. Nous aurons des candidates et des candidats un peu partout. Mobilisons-nous pour elles et pour eux ! Nous avons une chance de pouvoir constituer un groupe écologiste au Sénat. Il suffit d’être dix.
« Ça n’a l’air de rien. Ce serait énorme. Sans les associations, les ONG, la société civile, nous ne pourrions rien faire. Mais les partis aussi ont leur rôle. Et les parlementaires. Ils peuvent être peu nombreux, il suffit qu’ils soient un collectif.
« Entre 2011 et 2017, nous avons eu un groupe écolo au Sénat. Nous n’étions que dix, déjà, mais nous en avons fait, des choses, et abordé toutes les questions : climat, environnement, respect du vivant, justice sociale, droits humains, international… Nous avons conduit des missions d’information, des commissions d’enquête, et fait vibrer, au cœur du Parlement, la voix de l’écologie politique. Ce fut passionnant, utile, déterminant.
« J’avoue avoir conservé la nostalgie de cette époque-là.
« Pour les cinq sénateurs écolos actuels, dispersés dans trois groupes différents, face à une droite sénatoriale majoritaire et un exécutif tout-puissant, les années 2017-2020 ont en effet été bien différentes. Il a fallu jouer des coudes, se concerter malgré la dispersion et se faire respecter. Ce ne fut pas facile. Un peu comme une traversée du désert.
« Alors bien sûr que la perspective d’une renaissance de notre groupe, comme entité institutionnelle légitime dotée de tous ses droits et moyens nous fait l’effet d’une Terre promise.
« Il faut que nous retrouvions au Sénat la plénitude de notre rôle. Soutenons nos candidats. Arrachons les sièges qui nous manquent. Le Sénat, c’est important. Le Sénat n’est pas une assemblée de vieux notables fatigués. Le Sénat fait la loi et contrôle l’action du gouvernement. Les écologistes doivent y peser et réveiller les notables s’il le faut. Un groupe écolo serait une tête de pont essentielle dans notre combat commun.
« Actif, bouillonnant, vivant en un mot, en lien avec le terrain, les militants, les citoyens, il ne fera pas de miracles, il fera son devoir : il ouvrira la voie. Nous aurons sans doute à faire cohabiter nos différences et à confronter nos idées. Eh bien tant mieux ! Le débat n’est que le prélude à l’action collective ! Et la diversité le gage du succès ! »