Par la rédaction.
« Lundi 24 juin, les écologistes, réunis autour d’Esther Benbassa et de Sergio Coronado, se sont rassemblés au Sénat pour octroyer symboliquement le droit de vote des étrangers. Mi-mai, François Hollande annonçait qu’un texte pour accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales serait présenté au Parlement après les élections municipales. Conviction ou manœuvre ? Le gouvernement ne prend pas trop de risques…
Des parlementaires et élus locaux écologistes se sont retrouvés au Sénat, salle Clémenceau, lundi 24 juin, pour une cérémonie symbolique d’octroi du droit de vote et d’éligibilité des étrangers. Favorables à ce projet qui figure parmi les promesses de campagne de François Hollande, ils souhaitaient faire « une piqûre de rappel à nos dirigeants qui promettent et mettent du temps à la réalisation de leurs promesses », a expliqué Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne, à l’initiative de cette réunion avec Sergio Coronado.
Tenir une promesse de campagne
Pour Esther Benbassa, « l’idée, si elle est traditionnellement portée par la gauche, ne l’est pas seulement par elle, et à droite et au centre des voix se font périodiquement entendre pour la soutenir». « Nous sommes convaincus qu’elle peut réunir, par-delà les clivages politiques traditionnels, une large majorité de citoyens et de citoyennes attachés à une extension et à un affermissement du champ de notre pratique démocratique », a-t-elle ajouté.
Cette réforme nécessite une modification de la Constitution et donc un vote du Congrès. Or toute modification de la Constitution exige bien plus qu’une majorité de parlementaire. « Ce droit, adopté en 2000 à l’Assemblée nationale, a été voté par le Sénat le 8 décembre 2011, mais il faut maintenant qu’il soit accepté par les 3/5e des parlementaires réunis en congrès », annonce sceptique Esther Benbassa… »
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