Droit d’asile. Le Sénat adopte la réforme contre l’avis du gouvernement (Ouest France, 26 mai 2015)

[…] Bouclier sécuritaire

« Le Sénat a voté le principe selon lequel le rejet définitif de la demande vaut obligation de quitter le territoire français. Que devient le droit internationalement reconnu à la vie familiale ? », a demandé Jean-Claude Requier (RDSE).

« Ce projet de loi, loin de mieux garantir les droits et libertés fondamentaux des demandeurs d’asile, tourne au bouclier sécuritaire, sacrifiant les plus fragiles à une obsession anti-immigration », a critiqué de son côté Esther Benbassa (écologiste).

La communiste Eliane Assassi a également dénoncé l’accélération de la procédure d’urgence.

Les deux sénateurs Front national ont voté contre le texte : « Qu’un rejet définitif vaille obligation de quitter le territoire français va dans le bon sens, mais cette mesure relève de la posture et signe l’incapacité de l’UMP à proposer une véritable alternative », a affirmé Stéphane Ravier.

« Je forme le vœu que le travail que nous avons fait ensemble puisse aboutir à un accord », a conclu le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, dont l’ambition est de réduire à 9 mois en moyenne la durée totale de l’examen d’une demande, alors qu’actuellement elle peut excéder deux ans. « Il faut faire en sorte qu’une réforme conforme à la tradition de la République soit apportée à ceux qui relèvent de l’asile parce qu’ils sont dans leur pays persécutés. »

 

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