Agacés par la « communication » du président de la République, plusieurs élus ont indiqué qu’ils bouderont le congrès convoqué lundi.
CONGRÈS – La « monarchie jupitérienne » à Versailles, très peu pour eux. Sitôt confirmée la convocation du Congrès le lundi 3 juillet par Emmanuel Macron, à la veille de la déclaration de politique générale du premier ministre Edouard Philippe, plusieurs députés de l’opposition ont laissé éclater leur mauvaise humeur, certains affirmant qu’ils bouderont ce rendez-vous institutionnel.
« Je n’irai pas au Congrès de Versailles lundi. C’est inutile et ça coûte cher, ça rabaisse le gouvernement, le président de la République n’a pas besoin de nous pour sa com », a tweeté avec mauvaise humeur le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, qui siège pourtant au sein du groupe des « Constructifs » jugés Macron-compatibles.
Le coût d’organisation d’un congrès, qui implique de faire venir et siéger ensemble les 577 députés et 348 sénateurs, varie entre 200.000 et 600.000 euros.
« Cette décision témoigne d’une volonté de concentrer tous les pouvoirs à l’Elysée », s’est indigné l’UDI Philippe Vigier en précisant que lui aussi n’irait pas à Versailles « par respect du fonctionnement équilibré des institutions ».
A gauche aussi, le « fait du prince » ne passe pas. Dès mardi, alors que la date de convocation du Congrès n’était pas encore confirmée, le socialiste Régis Juanico menaçait de rester chez lui. « On assiste à une vassalisation de tous les corps intermédiaires. Je n’irai pas à Versailles car le président de la République ne fait pas un discours pour convenance personnelle », s’étranglait l’ancien frondeur. Avant de conclure: « S’il s’agit d’écouter un discours du PR, j’ai une télé, merci. »
La sénatrice Esther Benbassa n’est pas loin de penser la même chose.
J’étais à #Calais lundi. Je n’irai pas à #Versailles lundi prochain. Cet argent dilapidé pour un congrès inutile, qu’il aille aux #réfugiés!
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 28 juin 2017
Des députés furieux contre « la présidence impériale »
D’autres n’oseront probablement pas boycotter une convocation inscrite dans la Constitution depuis la révision voulue par Nicolas Sarkozy en 2008. Mais de nombreux députés de l’opposition se sont saisis de l’occasion pour dénoncer la gouvernance ultra-centralisée d’Emmanuel Macron.
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