COP26 de Glasgow

Ce texte souligne, à juste titre, le « devoir d’exemplarité de l’action climatique des pays moteurs » de la lutte contre le réchauffement. Or, l’exemplarité est le dernier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à la politique environnementale de la France. Depuis l’accord de Paris, jamais notre nation n’a tenu ses engagements de réduction des gaz à effets de serre.

Discussion générale en séance publique de la PPR Nécessité d’un accord ambitieux lors de la COP26 de Glasgow :

https://www.youtube.com/watch?v=Mq1JlR7AyOI

Intégralité du texte prononcé :

Monsieur le Président, 

Monsieur le Ministre,

Cher⸱e⸱s Collègues,

Si je salue l’initiative de cette proposition de résolution, je me permets de saisir l’opportunité qui se présente pour dénoncer l’inaction de la France vis-à-vis de ses engagements climatiques internationaux. 

Ce texte souligne, à juste titre, le « devoir d’exemplarité de l’action climatique des pays moteurs » de la lutte contre le réchauffement. Or, l’exemplarité est le dernier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à la politique environnementale de la France. Depuis l’accord de Paris, jamais notre nation n’a tenu ses engagements de réduction des gaz à effets de serre.

La condamnation historique de l’État dans le cadre de « l’affaire du siècle », et la décision inédite rendue début juillet par le conseil d’État qui demande au Gouvernement de « prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre », mettent en lumière l’inaction du pouvoir en place.  

Le président de la République annonçait en mai 2020 vouloir « changer la nature même de la mondialisation » afin de répondre à l’urgence écologique. Cette volonté se traduit par une distribution massive d’argent public, sans conditions, aux secteurs de l’automobile et de l’aviation. Le même président, lors de son discours sur la « France de 2030 » a fait part de son souhait « d’explorer » les fonds marins, riches en métaux et hydrocarbures. Cette soudaine envie d’aventure n’est rien d’autre que les prémices d’une exploitation de ces espaces. Si le président s’en défend, je demande donc pourquoi la France s’est abstenue lors de l’adoption par l’Union internationale pour la conservation de la nature d’un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds.

La solidarité internationale doit jouer un rôle primordial dans l’action climatique. Pour cela, les pays développés s’étaient engagés à verser aux pays en développement 100 milliards de dollars par an. En 2019, le fonds à destination de ces pays n’atteint que 80 milliards. La COP de Glasgow doit donc compenser ce retard. Là aussi, la France devrait prendre ses responsabilités.

La faible volonté politique de notre exécutif sur le changement climatique nous décrédibilise sur la scène internationale. J’espère que cette proposition de résolution lui permettra d’en prendre conscience. 

Merci. 

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI