Par PATRICK SEGHI.
« Que ressent-on quand on a 20 ans et que l’on se fait contrôler plusieurs fois par semaine ? Eh bien, aussi surprenant que cela puisse paraître, on développe la même approche que le ministre de l’Intérieur. Témoignages à Lille, où l’on se déclare pour le port d’un matricule et contre le récépissé, dont le principe n’a pas été retenu. Le débat a été posé au Sénat le 3 octobre…
…Quand on interroge la préfecture, pour équilibrer le débat, celle-ci renvoie simplement aux déclarations de son ministre de tutelle. Cela tombe bien. Jeudi 3 octobre, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a répondu à Esther Benbassa, sénatrice EELV du Val-de-Marne, sur le contrôle au faciès et la délivrance d’un récépissé. Voici les grandes lignes de son intervention. « Nous n’avons pas fait le choix du récépissé… Mais nous avons décidé surtout d’engager des chantiers très importants, vous l’avez dit : la refonte du code de déontologie (cela n’avait pas été fait depuis 1986), qui est désormais commun à la police et à la gendarmerie. Dans ce code de déontologie, il y a une grande partie qui est consacrée au contrôle d’identité et aux palpations. Un numéro d’identification, le matricule, sur les uniformes et les brassards des policiers et des gendarmes sera appliqué à partir de la fin de l’année », a expliqué le ministre. A Lille, les policiers, qui sont en train de recevoir leur badge, le porteront à partir du 1er janvier… »
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