PARIS, 19 juin 2012 (AFP) – La sénatrice EELV Esther Benbassa, qui a déposé en novembre 2011 une proposition de loi sur la « lutte contre le contrôle au faciès » et a été récemment reçue à l’Intérieur à ce sujet, a estimé mardi que le projet se heurtait à des « résistances » de la police.
« Il y a des résistances au sein de la police », qui y voit « une marque de défiance » et un « manque de confiance à son égard », a relevé, interrogée par l’AFP, la sénatrice qui a été reçue le 14 juin par un membre du cabinet de Manuel Valls.
« Je comprends les réticences de la police », a ajouté la sénatrice, qui préconise une formation des policiers sur « les questions de discrimination et de racisme ».
Interrogé sur la réaction de la place Beauvau, elle a répondu: « Je suis sortie avec l’idée qu’ils se posent beaucoup de questions ». « Ils ne veulent pas se payer le courroux de la police, en début de mandat on a envie d’être dans un état de grâce », a poursuivi Mme Benbassa.
Début juin, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé une prochaine mesure gouvernementale contre les contrôles au faciès, s’attirant une vive réaction des syndicats de police.
Le ministre de l’Intérieur a ensuite cherché à les rassurer, en soulignant, dans un communiqué, qu’il n’entendait ni « les remettre en question » ni « compliquer » leur travail.
Esther Benbassa
Sénatrice de Paris
Esther Benbassa
Sénatrice de Paris