Le Président François Hollande visitera vendredi, en Islande, le glacier Solheimajökull qui connaît une fonte accélérée depuis 10 ans, provoquant une hausse du niveau de la mer et de l’activité sismique dans la région. Cette hausse du niveau de la mer dans l’Océan Pacifique, dans l’Océan Indien, etc. est une des causes de la disparition future de certains archipels, poussant leurs populations à chercher refuge dans les régions alentours. A l’approche de la COP21, qui devrait en principe aboutir à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique, une des causes majeures de ces déplacements de populations, la Proposition de Résolution qu’Esther Benbassa a déposée et qu’elle défendra, au nom du groupe écologiste, le 21 octobre, prend tout son sens dans ce contexte.
Veuillez trouver ci-dessous et ci-joint l’invitation à une conférence de presse d’Esther Benbassa sur sa proposition de résolution sur les réfugiés/déplacés environnementaux.
Vous trouverez également en pièce-jointe et en cliquant sur le lien suivant le texte de sa PPR : http://www.senat.fr/leg/ppr14-632.html
Avec ses compliments.
Communiqué et invitation à une conférence de presse
Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne,
vous invite à la conférence de presse où sera présentée,
sa proposition de résolution sur les « déplacés/réfugiés environnementaux »,
débattue le lendemain au Sénat,
avec la participation de Chloé Vlassopoulos (Université de Picardie), spécialiste de la question,
le 20 octobre, à 14h, salle René Coty
(entrée par le 15ter rue de Vaugirard 75006 Paris)
Considérant que la COP21 doit également être l’occasion pour la France d’être à l’initiative d’une véritable prise de conscience internationale des enjeux liés aux migrations environnementales, Esther Benbassa a déposé, au nom du groupe écologiste du Sénat, une proposition de résolution qui sera débattue en séance au Sénat le 21 octobre à 17h45, dans la niche réservée aux écologistes. Cette proposition de résolution a pour objet d’inviter la France à prendre les décisions nécessaires afin de promouvoir, au sein des institutions européennes et internationales, la mise en œuvre de plans de prévention et de protection des déplacés environnementaux présents et à venir, qui ne bénéficient à ce jour d’aucune reconnaissance.
L’Internal Displacement Monitoring Center (IDMC) donnait, pour 2013, le chiffre de 22,4 millions de personnes déplacées à la suite d’un désordre climatique, un chiffre qui pourrait atteindre 200 millions en 2050. Il s’agit en fait de déplacés environnementaux internes, ce qui fait déjà de ces réfugiés une catégorie à part, par rapport aux réfugiés politiques.
Les changements climatiques qui génèrent ce genre de migrations auront aussi un impact sur l’intégrité territoriale de nombreux États, et toucheront en conséquence la définition des politiques nationales de sécurité des pays concernés, ainsi que des pays voisins. On sait par exemple que les petits États insulaires comme les Maldives dans l’Océan indien, Tuvalu et Kiribati dans l’Océan pacifique, ainsi que les États avec un trait de côte étendu auront dans un avenir proche à faire face aux effets d’une montée du niveau de la mer due à l’expansion thermique des océans et à la fonte des glaces, notamment en Arctique, affectant directement leur intégrité territoriale.
Cette conférence de presse sera aussi l’occasion de discuter de ces questions avec une spécialiste, co-directrice de l’ouvrage Mobilité humaine et environnement. Du global au local (Quae, 2015).
Inscription et contact : 01 42 34 27 42 / b.rudinger@clb.senat.fr