Commémoration de la répression d’Algériens le 17 octobre 1961. 60 ans après, il est nécessaire de reconnaître, de lever le voile sur ces moments sombres. Graver dans l’histoire pour réparer la mémoire.
Explication de vote en séance publique de la PPL Commémoration de la répression d’Algériens le 17 octobre 1961 :
Intégralité du texte prononcé :
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Cher⸱e⸱s Collègues,
Le 17 octobre 1961, plusieurs milliers de travailleurs algériens et leurs familles marchèrent pacifiquement dans les rues de Paris contre le couvre-feu imposé par la préfecture.
Il n’y a pas si longtemps, quand on parlait de ce pan de l’histoire, on employait le terme « les évènements » d’octobre 1961. A ce propos, j’aimerais citer Albert Camus qui écrivait « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce monde. » Cette nuit d’octobre 1961, s’est déroulé une véritable répression. Il ne faut pas craindre d’employer ce mot.
Les forces de l’ordre ont molestés, torturés, jetés dans la Seine des centaines d’Algériens. Parmi les milliers de manifestants, 12 000 d’entre eux furent arrêtés et transférés en différents lieux pour être triés et ensuite violentés et 300 Algériens ont trouvé la mort pour avoir simplement manifesté.
Emmanuel Macron le 17 octobre 2018 a employé les termes de « crimes inexcusables ». Enfin, la responsabilité de l’État français est pleinement reconnue.
60 ans après, il est nécessaire de se souvenir, de commémorer, de lever le voile sur ces moments sombres de notre République.
Lors de ma toute première année au Sénat, j’avais déjà proposé ce texte. Quelques années plus tard, celui-ci est remis sur la table. Je me réjouis que les esprits s’éveillent et qu’il soit mieux accueilli qu’en 2012. Je vote POUR.
Pour que vérité soit faite. Pour que les familles endeuillées puissent avancer. Pour que cette répression soit à jamais inscrite dans l’Histoire.
Je vous remercie.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI