« Il y a des jours comme ça où le papier est un bout de tissu. Bout de tissu d’abord en une du Figaro. Trois femmes voilées sont photographiées de dos, en train de travailler sur des ordinateurs. Ce sont des lycéennes. « Les écoles musulmanes inquiètent le gouvernement » titre le journal qui consacre quatre pages très instructives à ces écoles musulmanes, « un maquis dans lequel il faut remettre un peu d’ordre. « Aujourd’hui une cinquantaine d’établissements accueillant 5.000 élèves sont ouverts, six seulement sont sous contrat avec l’Éducation nationale. Pas les autres qui ne bénéficient d’aucune aide financière de l’État.
Ce sont ces écoles hors contrat qui inquiètent le gouvernement. Après les attentats, une vingtaine de contrôles inopinés ont eu lieu dans des écoles soupçonnées de radicalisation. Résultat, de sérieux doutes pèsent sur une demi-douzaine d’établissements en raison de faiblesses voire de véritable pauvreté pédagogique. Si elles ne comblent pas leur lacune, ces écoles pourraient être contraintes de fermer. Le Figaro raconte aussi que la demande est de plus en plus forte, particulièrement dans les banlieues, où la classe moyenne que le journal appelle la « beurgeoisie« , contraction de « beur » et « bourgeois », apprécie de pouvoir inscrire son enfant dans le privé, la majorité se réfugie dans les écoles catholiques. Les écoles musulmanes restent marginales, mais partout des projets voient le jour. […]
D’autres bouts de tissu dans la presse
Libération s’interroge de son côté après les propos de Laurence Rossignol sur la mode islamique. la ministre a ainsi relancé le débat sur le libre choix des femmes de porter le voile. Réponse étonnante de la sénatrice Europe Écologie les verts Esther Benbassa » le droit des femmes a disposer de leur corps n’est pas à géométrie variable. Le voile, dit-elle, n’est pas plus aliénant que la minijupe, toutes les femmes qui portent des vêtements sexy imposés par une mode souvent créé par des hommes ne sont pas non plus spécialement émancipées. »
Bref le débat continu mais s’il y a des minijupes dans la presse ce mercredi 6 avril c’est pour parler d’un autre sujet qui touche finalement aussi à la question du droit des femmes à disposer de leurs corps : sur la photo du Parisien aujourd’hui en France, une femme en minijupe se penche à la portière d’une voiture « Prostitution : le client désormais délinquant » titre le journal alors que l’Assemblée nationale vote aujourd’hui une loi qui va pénaliser l’achat d’acte sexuel. […] »
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