L’État devrait officiellement fermer le centre de déradicalisation. Que va-t-il devenir ? Le Département propose d’y héberger les migrants mineurs.
Pontourny pourrait bientôt dire adieu à son centre de déradicalisation. La perspective d’une fermeture semble se préciser à Beaumont-en-Véron, près de Chinon, alors que l’État pourrait prévoir de communiquer sur le sujet dans les jours qui viennent.
Une orientation qui viendrait confirmer les échecs pointés notamment par la mission parlementaire – menée par Esther Benbassa (Europe Écologie Les Verts) et Catherine Troendlé (Les Républicains) – dans son rapport final « Désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en Europe » remis le 12 juillet. Qui fustige notamment l’inefficience de la prise en charge de volontaires en voie de radicalisation.
Si l’État, dans sa prise de parole, scelle la fin de « l’expérimentation », le conseil départemental réfléchirait déjà à une reconversion du site avec l’accueil de mineurs isolés étrangers. Dans une note remise au secrétaire d’État Julien Denormandie, la semaine dernière, Jean-Gérard Paumier évoque la problématique liée à l’afflux de mineurs isolés étrangers en Indre-et-Loire (trente-six mineurs chaque mois en 2017 contre vingt-deux en 2016). Les centres d’accueil dévolus à ces mineurs sont saturés.
D’où la proposition du président du conseil départemental : utiliser Pontourny comme centre d’hébergement pour ces mineurs. Un retour à la mission assumée à Pontourny jusqu’à mi 2016 et le retrait de la Ville de Paris, qui y gérait un centre éducatif et de formation professionnelle ? Interrogés à l’époque, les élus balayaient l’opportunité d’une reprise de Pontourny par le Département, pourtant compétent en matière sociale.
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