BFM BUSINESS Entreprise Culture, Loisirs, Média Diversité à la télévision: en fait-on trop ou pas assez? (BFM, 6 octobre 2015)

« TF1, M6 ou Canal Plus jugent satisfaisants leurs efforts de représentation des minorités. Mais cette auto-satisfaction est largement critiquée.

« Comme cela arrive souvent en matière de diversité, il y a une ligne de fracture entre entre ceux qui pensent que ça va, et donc qu’il ne faut pas vraiment changer les procédures, et ceux qui pensent que ça ne va pas, et donc qu’il faut changer les choses ». Le scénariste Frédéric Krivine a bien résumé les échanges du colloque sur la diversité organisé mardi 6 octobre par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel).

Ceux qui pensent que ça va, ce sont la plupart les chaînes de télévision, qui se sont accordées un satisfecit en faisant la litanie des visages colorés mis à l’antenne. […]

Divergences sur les statistiques ethniques

Plusieurs intervenants ont donc proposé des mesures radicales pour faire avancer les choses. Pascal Josèphe, le PDG de NextRadioTV Alain Weill, la sénatrice écologiste Esther Benbassa, et la directrice éditoriale de la chaîne allemande WDR Sonia Mikich ont tous plaidé pour des statistiques ethniques: « c’est une évidence nécessaire pour mener une politique », a assuré cette dernière.

Pour Alain Weill, « les statistiques ethniques ne me font pas peur du tout. Les pays où cela avance le plus, ce sont ceux où il y a des quotas et des statistiques ethniques. Le spectateur, lui, compte, c’est chiffré dans son inconscient. A un moment, il faut être pragmatique et concret, dire les choses. Cela ne fera pas monter le Front National ». Pour le PDG de BFM TV (propriétaire de ce site web), « la France bouge lentement. Si ça ne bouge pas vite, on aura des problèmes de cohésion dans notre pays. Si nous ne représentons pas la réalité de la société française, il y aura une perte de confiance. C’est donc notre intérêt ».

Mais Olivier Schrameck est réticent: « il ne s’agit pas de se fonder sur des catégories ethniques que proscrit la loi Républicaine ». D’où la solution -un peu hypocrite- adoptée par le gendarme de l’audiovisuel pour son baromètrecréé en 2009: compter les « non blancs » vus à l’antenne. »

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