Bac 2019: les propos de Macron sur les profs grévistes indignent

Emmanuel Macron a critiqué la « prise d’otage » des profs qui ont retenu les notes du bac. Une expression qui a du mal à passer.

BAC 2019 – Le chef de l’État a estimé dimanche soir sur FranceInfo à propos des enseignants qui avaient refusé de faire remonter des notes des copies du bac qu’“on ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otage”. Des propos qui ont fortement fait réagir la gauche et les syndicats d’enseignants.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est indigné des propos d’Emmanuel Macron sur les jeunes “pris en otage” par les enseignants grévistes pour le bac, estimant que cela revenait à les comparer à “des terroristes”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

″Ça m’indigne”, a réagi Olivier Faure sur Europe 1. ”Ça veut dire quoi ‘pris en otage’? Ça veut dire que des enseignants sont des terroristes? C’est ça qu’on pense? Alors que ce sont ceux qui, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, s’occupent de nos enfants et ceux qui disent aujourd’hui que cette réforme ne colle pas.”

″Évidemment, ce n’est pas bonne formule. Comment peut-on (…) accuser aujourd’hui les enseignants d’être des terroristes? Ça me paraît complètement hors de propos”, a-t-il déploré, jugeant qu’“une fois de plus, on a un président qui, visiblement, a du mal avec le service public, les agents du service public, a du mal tout simplement avec ceux qui servent l’État”.

Sur Public Sénat, le sénateur PS de Paris David Assouline a également regretté cette expression utilisée par Emmanuel Macron: “L’expression ‘otages’ ne doit pas être galvaudée. Il faut faire attention quand on est chef de l’État à ce type d’expression” a-t-il réagi.

Sur FranceInfo, la secrétaire générale du Snes-FSU (Syndicat national des Enseignants du Second Degré) a estimé que les propos du chef de l’État étaient “déplacés”. “Je trouve les propos du président de la République déplacés et ne prenant pas en compte la réalité de la situation”, a-t-elle déploré.

“Le mouvement auquel ont été contraints les enseignants du second degré provient de mois de mobilisation et d’un manque d’écoute total de la part du ministre de l’Éducation, a-t-elle justifié lors d’une interview. Ce qui pose de gros problèmes en démocratie.”

Sur les réseaux sociaux, opposition et profs se sont également indignés de l’utilisation de l’expression “prise d’otage”.

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