« Un crime antisémite revendiqué ? À ce stade, je suis incapable de me prononcer. » Les sénateurs s’emparent du meurtre antisémite de Mireille Knoll

Par Steve Nadjar Le 27/03/2018 à 17h58 Rubrique France/Politique

Le patron du groupe La République en marche, François Patriat, s’est montré prudent, au lendemain de la décision du parquet de retenir le caractère antisémite du meurtre (DR).

Les sénateurs ont consacré, le 27 mars, une partie de la séance aux questions d’actualité au Gouvernement à l’assassinat de Mireille Knoll.

« La France n’a pas su vous protéger ». Lundi soir, le président du Sénat, Gérard Larcher, commentait, amer, l’assassinat de Mireille Knoll, une octogénaire juive assassinée le 23 mars à son domicile parisien, dans le 11e arrondissement.

Mardi, les sénateurs ont consacré une partie de la séance aux questions d’actualité au Gouvernement à cette nouvelle grave affaire d’antisémitisme.

« C’est une répétition de ce qui est arrivé à Madame Halimi », analyse la députée écologiste Esther Benbassa. Pour l’historienne du judaïsme, « il faut arrêter l’affichage et prendre des mesures de prévention ».
Le patron du groupe La République en marche se montre pour sa part plus prudent, au lendemain de la décision du parquet de retenir le caractère antisémite du meurtre. Deux suspects ont été mis en examen lundi. Une information judiciaire a été ouverte pour « assassinat à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable ».

«  À chaque fois que ce genre de crime odieux survient, il y a une immense émotion », note François Patriat. « L’antisémitisme a toujours eu une existence en France, un fond, une rémanence. Ce n’est pas la première fois. Ce n’est pas non plus une montée en puissance. Il faut le prendre comme un drame terrible ». […] Il faut attendre que l’enquête se passe. Qu’on voit les tenants et les aboutissants. S’agit-il réellement d’un crime antisémite revendiqué ? À ce stade, je suis incapable de me prononcer » reconnait-il.