Alors que le PS progresse de 3.000 voix, le FN gagne 12 points sur 2009 (Première Heure, 27 mai 2014)

Extrait – Esther Benbassa : «Que vont faire ces députés d’extrême droite au Parlement européen? Empêcher la machine de tourner et aller jusqu’à la mettre en panne »? Est-ce vraiment le but en cette période de crise ? » Voila qui n’augure rien de bon pour une Europe qui, en principe, malgré ses défauts, reste la meilleure part d’héritage que nous pourrons laisser aux générations futures : une Europe sans conflits meurtriers, sans frontières, et demain encore plus solidaire, moins restrictive, moins bureaucratique. En France, ces élections européennes ont été une raclée de plus pour un gouvernement qui n’a pas pu se sauver avec ses quelques cadeaux fiscaux de dernière minute aux ménages modestes. Le contentieux est grand, et les Français s’ingénient à le souligner avec force. Ils ne comprennent rien à ce qui se dit en haut lieu, leurs dirigeants flottent loin au-dessus de la réalité. Tout cela se paie. L’ UMP n’a pas été aidée non plus, rongée par les scandales et ses querelles internes Quant aux «souverainistes», qui ont brouillé le message, ils ont savonné la planche de la démocratie, il faudra bien qu’ils rendent des comptes. Les petites listes de gauche et/ou écologistes indépendantes n’ont, elles, servi qu’à disperser les voix. EELV ne s’en sort plutôt pas trop mal, malgré cette dispersion, avec 6 députés, même si son score avait été de plus de 16% en 2009, grâce notamment au Danyboom. Le recul de I’UMP au profit du FN est un élément clé de ces résultats. Toutes les forces démocratiques sont aujourd’hui tenues d’éteindre leurs misérables guerres intestines, à se prendre en main, à revenir à l’essentiel. Faute de quoi, on ne voit pas pourquoi les choses s’arrêteraient là. L’extrême
droite n’est plus très loin du pouvoir Est-ce cela que nous voulons ?»

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