A Mayotte, s’ils n’ont pas de quoi s’acheter des ailes de poulet, qu’ils mangent de la brioche!

Rendez-vous, ce lundi 24 octobre 2011 à 15h, au Ministère de l’Outre-Mer.

Les habituels camarades de l’extrême gauche, alarmés par le sort fait aux habitants de Mayotte, sont là.

Arrivent le directeur de cabinet de la Ministre et un jeune technocrate.

Réponses à nos questions :

S’il y a des manifestations, c’est parce que les Mahorais sont déçus de la départementalisation de Mayotte, qu’ils ont attendue pendant 50 ans. En fait, une réaction psychologique.

Il y a une petite fille éborgnée par un flashball ? Les parents n’avaient qu’à ne pas venir manifester avec leur enfant.

Le manifestant mort ? Il est décédé après un massage cardiaque qui lui a fracturé les côtes, l’une d’elles s’étant enfoncée dans le cœur.

Et puis les policiers ne sont pas racistes. Ne sont-ils pas recrutés sur place, et donc noirs eux-mêmes ?

Si les prix s’envolent, c’est qu’il coûte cher d’importer les produits.

La manifestation est liée à la hausse du prix des ailes de poulet, à 20 euros les dix kilos ? Ce n’est pas si cher que cela.

Le smic de 15% inférieur à celui des métropolitains, les 30% de chômeurs locaux ? On n’en parle pas.

Tout va d’ailleurs s’arranger puisqu’un médiateur a été envoyé sur place.

Voilà à quoi sert une délégation de militants et d’élus au Ministère de l’Outre Mer.

Les technocrates sont là pour lui parler de tout et de rien.

Tout juste si l’on n’a pas suggéré à ceux qui se plaignent du prix des ailes de poulet… d’aller manger de la brioche.