« Quelles ont été les réactions ?
Pour nombre d’acteurs de la vie publique, la démarche du maire de Béziers renvoyait avant tout «aux heures les plus sombres de notre histoire», tel que l’a affirmé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Depuis Riyad, François Hollande a rappelé que «le fichage d’élèves» était «contraire à toutes les valeurs de la République». «Il y a des principes dans la République et quand ils sont gravement atteints, les tribunaux en sont saisis». «Honte au maire. La République ne fait aucune distinction parmi ses enfants», a tweeté le Premier ministre. Mardi après-midi, lors d’une conférence de presse improvisée, Robert Ménard a d’abord tenté de renvoyer Manuel Valls à ses supposées contradictions. «Je vais, moi, me retourner vers Manuel Valls, glisse le maire de Béziers. Je lui demande de faire voter la proposition de loi de 2009 quand il était député et maire d’Evry sur le comptage ethnique. Qu’il le fasse, qu’il tienne ses promesses.» A l’époque, Valls avait défendu le principe d’une proposition de loi légalisant les statistiques ethniques. Après le 11 janvier 2015, le Premier ministre avait même entrouvert la porte, se déclarant «prêt à avancer» sur une«réflexion» sur ces statistiques, par ailleurs défendues par des politiques de droite (comme Benoist Apparu) ou la sénatrice verte Esther Benbassa. »
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