Même les opposants de Gérard Larcher n’arrivent pas à dire du mal de lui (« HuffPost », 2 octobre 2017)

POLITIQUE – En 2008 puis en 2014, il avait dû se défaire de la concurrence de Jean-Pierre Raffarin pour l’emporter. Trois ans plus tard, à l’issue des sénatoriales du dimanche 24 septembre, c’est sans opposition interne que Gérard Larcher a été reconduit. Il a été réélu ce mercredi avec 223 voix sur les 317 suffrages exprimés face à Didier Guillaume (PS, 79 voix) et Eliane Asassi (PCF, 15 voix).

Depuis son Plateau où il a déjà effectué deux mandats, le sénateur des Yvelines qui été facilement réélu va rester encore au moins trois ans le deuxième personnage de l’Etat. Il demeure donc celui qui, jusqu’en 2020, sera amené à présider la France en cas de démission, d’empêchement ou de décès d’Emmanuel Macron.

Sans adversité dans son camp (Michel Mercier qui aurait pu le concurrencer a quitté le Sénat pour se consacrer à sa mairie), l’ancien ministre du Travail de Jacques Chirac parvient aussi à s’attirer la sympathie de ceux qui ne siègent pas avec lui au sein du groupe Les Républicains. Dans l’actuelle majorité sénatoriale, on lui est particulièrement reconnaissant d’avoir « redonné sa visibilité au Sénat alors qu’il avait disparu sous Jean-Pierre Bel ». « Personne ne conteste sa gouvernance », avance Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne, département de naissance de Gérard Larcher.

« Tant qu’à faire avec la droite, autant que ce soit lui »

Mais même dans l’opposition, sa présidence est plutôt bien vue. A condition tout d’abord de mettre de côté ses opinions partisanes. « Gérard Larcher est un membre des Républicains et à ce titre nous nous opposons aux choix portés par sa formation politique », prévient Eliane Asassi, la présidente du groupe communiste qui l’a affronté -sans aucune chance de succès- pour la présidence.

Ceci étant dit, les compliments peuvent pleuvoir. « J’ai beaucoup aimé travaillé avec lui », dit carrément la sénatrice socialiste Frédérique Espagnac qui l’a côtoyé au bureau du Sénat. Ce que l’élu des Pyrénées-Atlantiques a particulièrement apprécié, c’est qu’il « a fait passer l’institution avant tout ». « De 2014 à 2017, c’était une présidence exemplaire », résume-t-elle. « Tant qu’à faire avec une personnalité de droite, je préfère que ce soit lui », confie aussi la sénatrice écologiste Esther Benbassa qui l’a connu avant de faire son entrée au Sénat en 2011. L’élue de Paris loue ce que beaucoup retrouvent en lui, et pas seulement dans son physique de bon vivant, amateur de pêche et de chasse: « Il a cette rondeur dans les discussions. Il est affable et sait arrondir les angles », lance l’écologiste.

« Comme président du Sénat, c’est quelqu’un qui respecte profondément le pluralisme, abonde Eliane Asassi. Ce ne sont pas que des mots puisqu’il fait tout pour que ça se concrétise dans les différentes instances du Sénat. »

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