Des riverains ont interdit lundi l’accès à un hôtel en cours de transformation en centre d’accueil pour migrants près de Tarbes afin de protester contre leur venue dans ce « quartier résidentiel » Une réunion est prévue vendredi à la préfecture des Hautes-Pyrénées après la construction lundi par des riverains d’un mur bloquant l’accès à un hôtel destiné à accueillir des demandeurs d’asile, près de Tarbes.
Afin de « mettre fin au plus vite à cette situation de blocage, et en parallèle des éventuelles actions juridiques que les uns ou les autres pourraient engager », la préfecture « a ouvert des discussions avec l’ensemble des parties », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Une réunion doit rassembler vendredi matin les opposants au projet, l’Adoma qui doit gérer le centre d’accueil des demandeurs d’asile, la commune et les autorités préfectorales.
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Ce mur de près de 2 mètres de haut et 18 mètres de long « a été édifié sur une propriété privée, avec l’accord du propriétaire », et « a pour effet d’enclaver complètement la parcelle de l’hôtel », rappelle la préfecture, qui relève que « l’hôtel est vide » et qu' »aucun trouble à l’ordre public n’est pour le moment engendré par cet état de fait ».
« Devant le fait accompli »
Ce nouveau dispositif d’hébergement de migrants dans des hôtels à bas coûts, à l’initiative du ministère de l’Intérieur, a commencé à faire des vagues dans certaines communes. Mais c’est la première fois qu’une action aussi symbolique est entreprise par des riverains.
Les opposants au projet, regroupés dans le « Collectif Séméac », ont de nouveau défendu mardi leur action, dans un communiqué : « C’est un symbole qu’a volontairement choisi l’association pour attirer l’attention sur le procédé opaque des pouvoirs publics qui placent la commune et ses habitants devant le fait accompli. »
« Un tel projet exige de la préparation et de la pédagogie pour offrir aux réfugiés un accueil digne de ce nom. Non, le Collectif Séméac n’est pas contre l’accueil des migrants! Son action n’est pas dirigée contre eux ! » selon le texte.
Vives condamnations au sein de la classe politique#Séméac le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’#Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’Etat sont nécessaires
— Carole Delga (@CaroleDelga) 25 juillet 2017#Séméac le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’#Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’Etat sont nécessaires
— Carole Delga (@CaroleDelga) 25 juillet 2017#Séméac le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’#Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’Etat sont nécessaires
— Carole Delga (@CaroleDelga) 25 juillet 2017
La présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) a réagi mardi dans un tweet : « Le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’État sont nécessaires. »
La sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa a également fait part de sa consternation sur Twitter : « Détestable symbole. Érigé pour empêcher la venue des migrants, ce mur en rappelle bien d’autres, hélas. »
Au contraire pour le député des Pyrénées-Orientales et vice-président du FN Louis Aliot, « la résistance s’organise ».