Toulouse (AFP) – Une réunion est prévue vendredi à la préfecture des Hautes-Pyrénées après la construction lundi par des riverains d’un mur bloquant l’accès à un hôtel destiné à accueillir des demandeurs d’asile, près de Tarbes, a indiqué mardi la préfecture.
Afin de « mettre fin au plus vite à cette situation de blocage, et en parallèle des éventuelles actions juridiques que les uns ou les autres pourraient engager », la préfecture « a ouvert des discussions avec l’ensemble des parties », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Une réunion doit rassembler vendredi matin les opposants au projet, l’Adoma (ex-Sonacotra) qui doit gérer le centre d’accueil des demandeurs d’asile, la commune et les autorités préfectorales.
Ce mur de près de 2 mètres de haut et 18 m de long « a été édifié sur une propriété privée, avec l’accord du propriétaire », et « a pour effet d’enclaver complètement la parcelle de l’hôtel », rappelle la préfecture, qui relève que « l’hôtel est vide » et qu' »aucun trouble à l’ordre public n’est pour le moment engendré par cet état de fait ».
[…]
« Elle est destinée à alerter les pouvoirs publics sur la méthode employée, inappropriée, et peut-être dangereuse à court et moyen terme », a insisté le collectif.
L’hôtel a une capacité d’accueil de 85 personnes. Les demandeurs d’asile, dont environ la moitié d’enfants, devaient arriver le 2 août. Mais les travaux pour adapter l’hôtel à leur venue n’ayant pas encore débuté, ils sont désormais attendus courant août.
La présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) a réagi mardi dans un tweet: « Le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’État sont nécessaires. »
La sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa a également fait part de sa consternation sur Twitter: « Détestable symbole. Érigé pour empêcher la venue des migrants, ce mur en rappelle bien d’autres, hélas. »
Lundi, la députée européenne du Sud-Ouest, Marie-Pierre Vieu (PCF), avait estimé que ce mur « nous renvoie aux pires heures de notre histoire« .
« Cette symbolique du mur peut blesser certaines personnes », avait de son côté déclaré à l’AFP le député REM de la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous.
Au contraire pour le député des Pyrénées-Orientales et vice-président du FN Louis Aliot, « la résistance s’organise ».
Pour (re)lire l’intégralité de l’article de l’Obs, cliquer ici.