Mur anti-migrants près de Tarbes: réunion en préfecture vendredi (« L’Obs », 25 juillet 2017)

Toulouse (AFP) – Une réunion est prévue vendredi à la préfecture des Hautes-Pyrénées après la construction lundi par des riverains d’un mur bloquant l’accès à un hôtel destiné à accueillir des demandeurs d’asile, près de Tarbes, a indiqué mardi la préfecture.

Afin de « mettre fin au plus vite à cette situation de blocage, et en parallèle des éventuelles actions juridiques que les uns ou les autres pourraient engager », la préfecture « a ouvert des discussions avec l’ensemble des parties », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Une réunion doit rassembler vendredi matin les opposants au projet, l’Adoma (ex-Sonacotra) qui doit gérer le centre d’accueil des demandeurs d’asile, la commune et les autorités préfectorales.

Ce mur de près de 2 mètres de haut et 18 m de long « a été édifié sur une propriété privée, avec l’accord du propriétaire », et « a pour effet d’enclaver complètement la parcelle de l’hôtel », rappelle la préfecture, qui relève que « l’hôtel est vide » et qu' »aucun trouble à l’ordre public n’est pour le moment engendré par cet état de fait ».

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« Elle est destinée à alerter les pouvoirs publics sur la méthode employée, inappropriée, et peut-être dangereuse à court et moyen terme », a insisté le collectif.

L’hôtel a une capacité d’accueil de 85 personnes. Les demandeurs d’asile, dont environ la moitié d’enfants, devaient arriver le 2 août. Mais les travaux pour adapter l’hôtel à leur venue n’ayant pas encore débuté, ils sont désormais attendus courant août.

La présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) a réagi mardi dans un tweet: « Le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’Occitanie. Concertation des habitants et soutien de l’État sont nécessaires. »

La sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa a également fait part de sa consternation sur Twitter: « Détestable symbole. Érigé pour empêcher la venue des migrants, ce mur en rappelle bien d’autres, hélas. »

Lundi, la députée européenne du Sud-Ouest, Marie-Pierre Vieu (PCF), avait estimé que ce mur « nous renvoie aux pires heures de notre histoire« .

« Cette symbolique du mur peut blesser certaines personnes », avait de son côté déclaré à l’AFP le député REM de la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous.

Au contraire pour le député des Pyrénées-Orientales et vice-président du FN Louis Aliot, « la résistance s’organise ».

 

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