Réunion du congrès à Versailles : mode d’emploi (« La Tribune », 3 juillet 2017)

« Emmanuel Macron s’adressera aux parlementaires réunis en congrès ce 3 juillet à 15h. La Constitution n’autorise pas les parlementaires à débattre en sa présence.

Ainsi en a décidé Emmanuel Macron. Il prononcera une sorte de « discours sur l’état de la Nation », ce 3 juillet, devant le Parlement (députés et sénateurs) réunis en congrès à Versailles…. Et ce à la veille du discours de politique générale que son Premier ministre Edouard Philippe prononcera, mardi 4 Juillet… Façon de montrer qui commande… et qui est le « collaborateur ».

Mais comment fonctionne une réunion, assez exceptionnelle, du congrès à Versailles? C’est l’article 18 de la Constitution – modifié en 2008 afin de permettre au président de venir directement rencontrer les parlementaires – qui régit les règles du congrès. […]

Pas de débat en présence du président

Après son départ de la salle, comme le prévoit la Constitution, le discours d’Emmanuel Macron sera suivi d’interventions des groupes politiques, dans l’ordre de leur importance numérique (République en marche de l’Assemblée, LR du Sénat etc). Chaque orateur aura 10 minutes de temps de parole et il n’y aura pas de vote.

Installés par ordre alphabétique, comme il est d’usage, tous les parlementaires – au total 577 députés et 347 sénateurs, un siège étant vacant à la chambre haute – ne seront cependant pas présents.

En effet, les 17 députés du groupe La France Insoumise, les quelque 30 parlementaires communistes ainsi que la sénatrice écologiste Esther Benbassa ont prévu de boycotter ce rendez-vous à la veille du discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe devant l’Assemblée. Les UDI Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, ainsi que le socialiste Régis Juanico ont aussi décidé de ne pas s’y rendre. Des absences qui ont fait polémique. […] »

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