Les droits de l’opposition bafoués à l’Assemblée ? Oui, de l’avis de certains parlementaires, qui s’en inquiètent. Tandis que d’autres boycotteront le Congrès de Versailles, dénonçant le fait du prince.
De mémoire de député, personne n’avait assisté à un spectacle aussi affligeant depuis les débuts de la Ve République. Les LR « canal historique » et les LR « constructifs », pro-Macron, se livrant une guerre picrocholine pour décrocher un poste de questeur — revenu au Constructif Thierry Solère — et la présidence de la commission des Finances — elle sera finalement présidée par le député LR Eric Woerth —, une majorité la République en marche semblant jouer de ces rivalités… Avec, dans la coulisse, un président de la République accusé de tirer les ficelles. Un épisode proche de la « pantalonnade », selon les mots de Jean-Luc Mélenchon. « En une nuit, on est passé du rêve d’une VIe République avec des visages et des usages nouveaux aux pires travers de la IVe République », s’exclame Olivier Falorni, député divers gauche (et Macron-compatible) de Charente-Maritime.
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Catalyseur de cette colère : le Congrès qu’Emmanuel Macron veut réunir lundi à Versailles, la veille de la déclaration de politique générale d’Edouard Philippe, son Premier ministre, ne fera pas le plein. Jeudi, les 17 députés insoumis, qui « dénoncent un coup de force » du chef de l’Etat et de sa majorité et veulent « retourner la violence de LREM », ont annoncé qu’ils boycotteraient le Congrès. Comme les 11 députés communistes et la sénatrice écologiste Esther Benbassa ou les centristes Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier. Les socialistes — à l’exception de l’ex-frondeur Régis Juanico —, les Républicains et le Front national prendront, eux, lundi le chemin de la capitale royale. Non sans renâcler.
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