« Fermeté », « humanité » et émotion : le Sénat débat de la question des réfugiés (Public Sénat, 16 septembre 2015)

« Après les députés, les sénateurs ont débattu mercredi soir de la difficile question des réfugiés. Devant un hémicycle bien rempli pour l’heure, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, n’a pas lu le discours de Manuel Valls, prononcé à l’Assemblée nationale. Sans notes, d’un ton calme et précis comme à son habitude, il a affirmécomme le premier ministre que la France pourrait, s’il le faut, opérer des contrôles aux frontières (voir la vidéo ci-dessus). L’Allemagne le fait déjà.

Bernard Cazeneuve défend « un équilibre entre humanité, responsabilité et fermeté » face aux réfugiés, rappelant le principe du droit d’asile. Mais le ministre a insisté sur la nécessité de « reconduites à la frontière » les déboutés du droit d’asile – tout comme les migrants économiques – « sinon il n’y a pas de soutenabilité de l’asile en France ». Il souligne que les reconduites pour les déboutés ont « augmenté de 20% ». […]

La sénatrice EELV Esther Benbassa a fait référence à l’Histoire, qui « n’est pas seulement affaire de devoir de mémoire. Elle impose que soit posée des actes ». Faisant référence à l’Allemagne et sa politique plus généreuse d’accueil des réfugiés, elle affirme que le pays « montre une belle capacité à se transformer sans crainte pendant que chez nous la peur de l’étranger continue d’être distillée ». Pour la sénatrice écologiste, « notre pays n’a pas été à la hauteur ».

 

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