« Des membres du groupe écologiste au Sénat se posent la question de leur maintien dans ce groupe après la démission retentissante de leur président Jean-Vincent Placé d’Europe Écologie-Les Verts, a-t-on appris mercredi.
Or, ce groupe est composé actuellement de dix membres, le plancher pour créer un groupe politique au Sénat. En cas de départ de l’un d’entre eux, le groupe serait dissous, à moins que des sénateurs amis ne viennent le rejoindre.
« Nous sommes quelques-uns à tirer les conclusions du choix de Jean-Vincent Placé de quitter EELV », a déclaré à l’AFP Esther Benbassa. « Il n’est pas impossible qu’il y ait des départs du groupe, qui ne représente plus le parti, et la présidence de Jean-Vincent Placé pose un problème d’éthique », a-t-elle ajouté.
« La question de la présidence sera posée un jour », a poursuivi la sénatrice du Val-de-Marne. « Peut-être pas lors de la prochaine réunion du groupe, mardi prochain, parce que nous ne serons pas tous là, mais elle se posera. »
Mme Benbassa a proposé par exemple une « présidence tourniquet » du groupe, quatre mois chacun, précisant qu’elle n’y serait pas candidate.
« On pourra peut-être aussi trouver un modus vivendi si Jean-Vincent Placé respecte le parti, mais on ne va pas rester dans un groupe dont le président ne le respecte plus », a-t-elle assuré. » […]