Initialement abrogé par la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la prostitution, le Sénat a rétabli hier le délit de racolage et supprimé la pénalisation des clients. Le texte devra néanmoins repartir en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.
La proposition de loi a été adoptée par 165 voix pour et 44 contre. Pour la secrétaire d’État aux Droits des femmes, Pascale Boistard, la décision du Sénat est « regrettable »
Même avis pour l’écologiste Esther Benbassa, pour qui le délit de racolage « a fait, en douze ans, la preuve de son inutilité en matière de répression des réseaux et de dangerosité à l’égard des personnes prostituées ».
« Cet amendement marque un véritable coup d’arrêt à une possible amélioration des conditions de vie des personnes prostituées », a estimé pour sa part Claudine Lepage (PS).
En revanche, pour le président de la commission spéciale Jean-Pierre Vial (UMP), « la pénalisation des clients comportait plus de risques que de bénéfices. Il était dès lors logique de rétablir le délit de racolage ».
Pour une autre sénatrice UMP, Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), « le délit de racolage offre une ressource aux services de police. Pour aider ces femmes, il faut d’abord les identifier ».
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