A la tribune, l’écrivain Marc Cheb Sun trouve la formule : «Les pages qui n’ont pas été suffisamment lues ne peuvent pas se tourner.» Alors, il faut bien remettre sur la table la question qui inquiète très vivement, ces temps-ci, autant la classe politique que la société civile, celle de la rupture entre juifs et musulmans français. Et plonger au cœur de ses causes pour tracer, peut-être, des pistes afin de retisser des liens. C’était une «urgence», disent en chœur les deux organisateurs, les historiens Jean-Christophe Attias et Esther Benbassa (également sénatrice Europe Ecologie-les Verts du Val-de-Marne), de la journée de débats qui s’est tenue sur cet épineux sujet, jeudi au Sénat, et parrainée par Libération.

Non-dits. Depuis les attentats de janvier, il s’agit de lever les non-dits pour éviter que les lignes de fracture ne se creusent davantage, une conviction partagée par des imams, des rabbins, des responsables associatifs, des intellectuels. «En 2004, nous organisions une journée semblable, à la Sorbonne. 1 800 personnes se pressèrent alors dans le grand amphi,a rappelé dans son discours d’introduction Esther Benbassa, cette fois devant 350 personnes. Nous étions dans le sillage de la seconde intifada, à un moment où le conflit israélo-palestinien avait déjà commencé à détériorer les relations ici. Et, pourtant, dans les années qui avaient précédé, on pouvait encore vivre ensemble sans trop de heurts dans les banlieues.» […] »

Pour (re)lire l’article dans son intégralité dans Libération, cliquez ici!