Il existerait, en France, un «apartheid territorial, social et ethnique […]. Des discriminations quotidiennes, parce qu’on n’a pas la bonne couleur de peau».Mais comment Manuel Valls, qui prononçait ces mots dans son discours du 20 janvier, le sait-il ? Car en France, les recherches explorant la diversité ethno-raciales sont rares.

En 2009, le Premier ministre, alors député et maire d’Evry (Essonne), avait promis de déposer une proposition de loi afin de faciliter le recours aux données ethniques. Sans suite. Mais le débat est aujourd’hui relancé, au-delà de tout clivage politique traditionnel, par le député UMP Benoist Apparu ou la sénatrice verte Esther Benbassa. Le premier plaidait, la semaine dernière à l’Assemblée nationale, pour un débat sur le sujet. La seconde s’exprimait, dans l’Obs, en faveur des statistiques ethniques : «Exigeons la parité pour les minorités visibles, oui, mais pour y parvenir, mesurons tout ce qui nous en sépare.» […]

 

Pour (re)lire l’article sur Libération, cliquez ici!