Les sénateurs examinent ce mercredi une proposition de loi qui autoriserait « un usage contrôlé du cannabis ». Le texte a été rédigé par onze parlementaires écologistes. Et même si cette proposition a très peu de chance d’être adoptée, elle relance le débat de l’usage du cannabis notamment à des fins thérapeutiques.
Le texte dont il est question, rédigé par la sénatrice EELV Esther Benbassa, propose d’autoriser la vente au détail et l’usage (non-thérapeutique) de plantes de cannabis ou de produits dérivés. Pour les défenseurs du texte, ce projet de loi permettrait de mettre un terme aux trafics. Malgré les 1 à 2 millions de consommateurs réguliers, l’usage du cannabis reste illégal que ce soit en matière de détention, de vente, de culture ou même d’usage personnel. Malgré l’interdiction en vigueur, une étude européenne de 2011 affirme que 39% des 15-16 ans en France ont fumé du cannabis.
Un trafic très lucratif
Le trafic de drogues rapporterait deux milliards par an en France, dont la moitié pour la seule résine de cannabis. De quoi attiser les convoitises des trafiquants et une concurrence vive entre les différents réseaux criminels. Pour Nathalie Goulet, sénatrice (Union centriste républicain), organiser la vente contrôlée du cannabis est un mauvais signal pour les jeunes, qui se sentiraient incités à user du cannabis et à se tourner ensuite vers des drogues plus fortes. Certains pays ont effectué un retour en arrière, tel le Royaume-Uni qui a reclassé le cannabis en tant que drogue dangereuse, ou encore l’Espagne qui, en 1992, après avoir constaté un effet d’entraînement vers les drogues dures, a mis un terme à la dépénalisation du cannabis.
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