28/01/2015 16:36:00
Débat le 4 février au Sénat sur une proposition de loi écologiste pour légaliser un usage contrôle du cannabis
PARIS, 28 jan 2015 (AFP) – Le Sénat examinera le 4 février une proposition de loi de la sénatrice écologiste
Esther Benbassa destinée à autoriser l’usage et la vente « contrôlés » du cannabis car « le prohibitionnisme ne marche pas ».
« La France est un pays où il y a entre un et deux millions de consommateurs de cannabis tout en ayant la législation la plus dure d’Europe », avait dit la sénatrice du Val-de-Marne à l’AFP en présentant son texte. « II y a un problème. Le prohibitionnisme ne marche pas, ayons le courage d’être pragmatiques ».
Toutefois, il y a peu de chances que le Sénat, repassé à droite en septembre, la suive.
Mme Benbassa préconise que la vente de cannabis, à des fins non thérapeutiques, soit contrôlée par l’État, en passant par l’intermédiaire de débitants comme c’est le cas pour le tabac, en interdisant la publicité et la vente aux mineurs.
Cette proposition de loi concerne la vente au détail et l’usage, à des fins non thérapeutiques, de plantes de cannabis ou de produits du cannabis dont les caractéristiques seraient définies par décret en Conseil d’État et dont la teneur en tétrahydrocannabinol n’excéderait pas un taux fixé par arrêté du ministre chargé de la santé.
Mme Benbassa fait valoir que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) peut déjà autoriser la mise sur le marché de spécialités pharmaceutiques à base de cannabis ou de ses dérivés, comme le Sativex, un médicament utilisé par des patients atteints de sclérose en plaques.
La proposition de loi donnerait la possibilité de prendre des arrêtés pour interdire l’installation de débits de produits de cannabis autour des établissements scolaires ou des installations sportives.
Une information serait délivrée sur les conséquences de la consommation de drogues sur la santé, notamment les effets neuropsychiques et comportementaux du cannabis, dans les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles.
L’usage de cannabis serait interdit dans les lieux publics et toute publicité serait interdite.
Des sanctions seraient prévues pour toute personne vendant du cannabis sans être débitant, ou tout débitant en vendant à un mineur.
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