par Mohamed Larbi Bouguerra,
[…] « Non, M. Lévy, ce n’est pas en tant que juif que vous n’êtes pas le bienvenu chez nous, comme vous le prétendez, mais en tant que sioniste patenté (et sans guillemets). La Tunisie est la patrie des regrettés Georges et Serge Adda, elle vibre à la voix de Habiba Messika, de Cheïkh al Afrit et de Raoul Journo, comme elle s’enorgueillit de sa Ghriba jerbienne et du pèlerinage du rabbin Fradji Chaouat à Testour. S’applique plutôt à vous cette note d’Esther Benbassa qui veut que «son judaïsme reste une vision du monde empreinte d’humanité» : «L’ «autisme» politique des Juifs de France n’est pas sans évoquer celui auquel Israël lui-même semble avoir progressivement cédé, clamant sans relâche que le monde entier conspire à sa destruction et qu’il ne peut compter que sur ses propres forces…. Artistes, écrivains, intellectuels, penseurs, scientifiques juifs s’engagèrent dans les grandes causes, œuvrèrent pour donner un sens à ce monde, luttant contre les maux qui rongeaient les sociétés de leur temps. Les opprimés étaient leurs alliés ; ils se battaient à leurs côtés, qu’ils soient pauvres, ouvriers, colonisés, Noirs, femmes… Où sont-ils aujourd’hui, ces Juifs-là ? La création d’Israël nous a-t-elle à ce point détournés des Autres, nous enfermant dans une bulle, faisant de nous des nationalistes, citoyens d’une seule cause : la défense d’Israël?» (in «Etre juif après Gaza», CNRS Editions, Paris, 2009, pp. 47 et 65). » […]
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