par Heteroclite,
« Certains écologistes s’opposent à la procréation médicalement assistée, à la gestation pour autrui, voire au mariage pour tous, au nom d’une pensée critique à l’égard de la technique.
Le 23 avril 2013, jour de l’adoption de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, les dix-huit députés écologistes ont tous voté en faveur du texte présenté par la Garde des Sceaux Christiane Taubira : c’est même le seul groupe parlementaire où la loi a recueilli l’unanimité des suffrages. Par ailleurs, certains des parlementaires écologistes (comme Sergio Coronado ou Esther Benbassa) ont été à la pointe du combat à l’Assemblée nationale et au Sénat en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes ou de la simplification du changement d’état civil pour les trans.
Par son histoire et ses engagements actuels, Europe Écologie-Les Verts (EELV) est peut-être ainsi le parti politique français le plus en phase avec les demandes des associations LGBT. Mais le mouvement écologiste français ne peut pas se résumer à EELV.
En dehors de ce parti (ou même, de façon minoritaire, en son propre sein), des penseurs et militants écolos, après s’être opposés l’an dernier au mariage pour tous, concentrent désormais leurs critiques sur la PMA et à la gestation pour autrui (GPA). Ces écologistes ne défendent pas un quelconque «ordre divin», ni même un «ordre social» qui en serait une version laïcisée, mais plutôt une sorte d’«ordre naturel». Surtout, ils appuient leur réflexion sur celle de philosophes majeurs de la pensée écologiste : Jacques Ellul (1912-1994) et Ivan Illich (1926-2002). »
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