Victoire pour les travailleurSEs du sexe ! (Le STRASS, 9 juillet 2014)

par Morgane Merteuil et Maitresse Gilda,

Le STRASS salue le retrait de la pénalisation des clients du texte de loi sur la prostitution qui sera présenté au Sénat.

 

Contrairement aux députés Olivier, Coutelle et Geoffroy, la commission spéciale du Sénat aura pris le temps d’organiser de véritables auditions, d’écouter tous les poins de vue, de prendre en compte les avis des institutions nationales et internationales de santé et de défense des droits humains ainsi que les preuves disponibles sur les effets néfastes de la pénalisation. Surtout, elle aura pris en compte la parole des premièrEs concernéEs, à savoir nous les travailleurSEs du sexe.

Nous continuerons de combattre l’idéologie prohibitionniste qui, à l’aide de faux chiffres et d’amalgames, instrumentalise nos souffrances pour justifier une pénalisation qui ne résoudra en rien les problèmes d’exploitation, de violences et de travail forcé.

Nous exigeons des députéEs qu’ils et elles renoncent également à la pénalisation des clients, et adoptent le plus rapidement possible la dépénalisation du racolage, en inscrivant à l’ordre du jour la PPL Benbassa votée en mars 2013 si la PPL actuelle devait être enterrée.

Nous exigeons également la régularisation de touTEs les travailleurSEs du sexe sans papiers, le droit au changement d’état civil pour les trans, et une réelle politique de lutte contre la précarité et l’exploitation qui passe par la reconnaissance de nos droits.

Enfin, nous félicitons touTEs les travailleurSEs qui se sont mobiliséEs contre la pénalisation et pour faire entendre leur voix : bravo à vous touTEs ! La mobilisation paie. Nous encourageons touTEs les travailleurSEs à se syndiquer et rejoindre le STRASS pour remporter d’autres batailles commecelle que nous menons actuellement à Toulouse contre l’arrêté municipal interdisant notre présence sur la voie publique.

Contact presse:

Maitresse Gilda : 06 23 06 87 01

Morgane Merteuil : 06 63 58 45 23 / +44 7 51 011 41 92

Pou (re)lire le communiqué sur le site du STRASS, cliquez ici!