Par Irène Inchauspé, Muriel Motte et Nathalie Segaunes.
« Les faits – Aux Etats-Unis, General Motors vient de nommer à sa tête Mary Barra, première femme à diriger un grand constructeur automobile américain. En France, la nomination mercredi de Mireille Ballestrazzi à la tête de la police judiciaire montre que, même si elles ne sont pas toujours visibles, les femmes ont de plus en plus de pouvoir dans la vie politique et dans les entreprises. Mais les inégalités et les discriminations subsistent…
…Esther Benbassa, élue sénatrice écologiste en 2011, considère elle aussi qu’il est « très difficile d’être une femme en politique ». « On vous appelle par votre prénom, on ne vous laisse pas parler, il faut crier plus haut qu’eux pour être entendue, se battre pour entrer dans leurs manœuvres, on est considérées comme des mineures », observe-t-elle, désabusée, après deux ans de travail au Sénat. Cette universitaire de 63 ans aux cheveux rouges refuse « de porter des tailleurs gris pour leur plaire ». Et considère qu’une femme, une fois élue, « doit travailler deux fois plus qu’un homme pour être prise au sérieux et entrer dans le débat d’idées ». Elle n’est pas pour autant pessimiste pour la suite. « En général, les femmes s’accrochent, elles se cherchent un créneau sur lequel elles pourront s’en sortir »… »
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