« Nicolas Bedos, employé modèle de l’industrie de l’impertinence, doit se livrer à une humiliante autocritique publique pour avoir signé le manifeste contre la pénalisation de la prostitution publié par Causeur ; d’autres participants à ce crime en bande désorganisée bafouillent qu’ils ont été trompés ; beaucoup, victimes d’un véritable harcèlement numérique, redoutent des représailles de leurs clients ou employeurs – et je ne parle pas des innombrables « salauds honteux », planqués dans les rédactions et jusque dans les rangs du PS, qui ont préféré s’abstenir. Les dames patronnesses du néoféminisme punitif d’aujourd’hui ont réussi à nous infliger le triste spectacle d’hommes qui ont peur…
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Pour commencer, les salauds sentent mauvais. Même ceux qui, à l’instar d’Esther Benbassa, partagent nos idées, déplorent bruyamment qu’elles soient souillées par des malpropres. Nicolas Bedos ne change pas un mot au texte qu’il a signé, c’est la compagnie qui chatouille ses délicates narines. Je lui aurais sournoisement caché la liste nauséabonde des signataires, dont certains – Eric Zemmour, Ivan Rioufol et Basile de Koch – dégagent une insupportable odeur « néo-réac ». Si je jugeais un texte puant parce qu’il est défendu par Najat Vallaud-Belkacem ou ses copines de « Osez le féminisme », on hurlerait au retour des années noires.
Le crime relève de l‘« outrage aux bonnes meufs », délicieuse invention de Philippe Muray . Peu importe que le texte affirme explicitement ne défendre « ni la violence, ni l’exploitation, ni le trafic des êtres humains » et précise que ses signataires, adeptes ou non de l’amour tarifé, ne sauraient se passer du « consentement de leurs partenaires ». Les « salauds » sont des violeurs, des agresseurs, des mâles dominants qui imposent à coups de force et de fric leurs dégoûtants désirs – des hommes, quoi… »
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