Par Maud Vergnol.
« Après l’indignation déclenchée par les propos du ministre de l’Intérieur sur les Roms, le chef de l’État s’est contenté hier de «recadrer» le gouvernement sur la forme, sans condamner les propos de Manuel Valls ni répondre au clivage idéologique qui divise sa majorité…
… Pourtant d’autres ministres se sont fait remercier pour moins que cela, comme n’a pas manqué de le relever Delphine Batho, renvoyée du gouvernement en juillet pour avoir qualifié son budget de « mauvais ». La popularité du locataire de la place Beauvau ne doit pas y être pour rien, d’autant que 77 % des Français approuveraient ses propos, selon un sondage BVA. Dans une allusion énigmatique à la montée du Front national et aux élections municipales, François Hollande aurait ajouté à l’adresse du gouvernement : « Vous connaissez les menaces qui nous entourent et qui se nourrissent de la défiance. » Un message clair qui résume « l’esprit de l’action de M. Valls », pour la sénatrice Europe écologie-les Verts (EELV) Esther Benbassa. « Ses propos sur les Roms relèvent de la pure stratégie politicienne, affirme l’écologiste, et ne visent qu’à caresser dans le sens du poil les maires qui se bousculent dans son bureau à quelques mois des municipales. Mais à ce jeu-là, les électeurs préféreront voter pour l’original plutôt que pour la copie. » …
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