Pourquoi j’ai voté contre l’instauration du Pass vaccinal. Comme l’aurait dit Michel Foucault, le gouvernement a choisi : surveiller et punir plutôt qu’informer, convaincre, accompagner et protéger.
Discussion générale en séance publique du PJL Gestion de la crise sanitaire :
Intégralité du texte prononcé lors de l’explication de vote :
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Cher⸱e⸱s Collègues,
Je reste sceptique face à la logique de ce texte. Obliger toute la population à se vacciner et enchaîner les doses de rappel sous la menace d’une restriction des libertés permettrait, selon le gouvernement, de stopper l’épidémie et de diminuer la pression sur le système hospitalier. Ce n’est pas l’avis de l’OMS, qui affirme que « des programmes de rappel sans discernement ont toutes les chances de prolonger la pandémie, plutôt que d’y mettre fin ».
Une nouvelle fois, l’exécutif semble céder à la panique. Marginaliser toute une partie de la population par l’instauration d’un pass vaccinal n’est pas une solution viable. Le ciblage et la protection des publics à risque devrait être priorisé. La pédagogie auprès des plus réfractaires devrait continuer, l’utilisation des masques FFP2 renforcée, l’alternative d’un traitement médical développée.
Le gouvernement oublie la prise en compte du caractère international de la lutte contre l’épidémie. Le variant Delta venait d’Inde, Omicron d’Afrique du Sud, des pays où le taux de vaccination reste faible. Une levée des brevets est indispensable pour limiter la circulation des variants.
Je reste persuadée de l’importance et de l’efficacité du vaccin. Il n’est cependant jamais bon d’instrumentaliser le médical pour faire de la politique, ni de manipuler les Français pour occulter les errements du gouvernement Macron depuis le début de la crise. Éthique et liberté sont la boussole qui doivent nous guider en cette période de pandémie.
Je voterai donc CONTRE.
Merci.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI